top of page

SLEEVE GASTRECTOMIE

Cette intervention consiste à enlever les 2/3 de l’estomac notamment la partie externe (la plus distensible) et celle contenant les cellules qui secrètent la Ghreline (hormone stimulant l’appétit). L’estomac laissé en place est ainsi réduit à un tube vertical d’une capacité de 100 à 150 ml.

Cette opération n’entraine pas de malabsorption. Elle entraine une réduction des apports alimentaires s’expliquant par trois mécanismes :

  • Une réduction de la sécrétion de Ghreline qui entraine une nette diminution voire parfois une disparition de la sensation de faim,

  • Une réduction de la capacité gastrique,

  • Une vidange gastrique accélérée provoquant une sécrétion plus précoce des hormones de la satiété (PYY et GLP1).

.

Résultats

Après une Sleeve la perte de poids est 70% de l’excès de poids en 18 mois. Au-delà la perte de poids se maintient chez 2/3 des opérés mais 1/3 reprennent du poids parce qu’ils ne respectent pas les consignes alimentaires.

En cas de diabète de type 2 la sleeve  entraine une rémission dans 66 % des cas (normalisation de la glycémie sans comprimés ni insuline) et une amélioration (diminution du traitement et des doses d’insuline) dans 27 % des cas ( ref).

 

Effets secondaires

La survenue d’un reflux gastro-œsophagien est le principal effet secondaire. Près de 20 % des patients s’en plaignent dans les suites immédiates d’une sleeve mais le reflux à tendance à diminuer voire disparaitre avec la perte de poids. Dans la majorité des cas les symptômes sont bien contrôlés par inhibiteur d’acidité (Omeprazole, Pantoprazole) mais en cas de reflux sévère une ré-intervention peut s’imposer (moins de 2% des cas).
Les blocages alimentaires et les vomissements sont rares. En l’absence de complication (sténose gastrique) ils sont dus à  une mauvaise compliance diététique ; repas trop volumineux, trop rapidement avalé, ou insuffisamment mastiqué.

Complications

Le risque de complications immédiates est de l’ordre de 5% mais le  risque de mortalité est très faible (moins de 0.2%). Les complications précoces les plus fréquentes sont :
-    Les fistules de la ligne d’agrafe (1 à 2 %) 
-    Les hémorragies de la ligne d’agrafe (1%)
-    Les sténoses du tube gastrique (0.5%)

En revanche les complications à distance sont rares (2 à 3%) comparées à celles observées après les autres procédures. Les  plus fréquentes sont :
-    Un reflux gastro œsophagien persistant et invalidant (3%)
-    La dilatation du tube gastrique souvent avec reprise de poids

 

Avantages

-    Pas d’implantation de corps étranger
-    Très bon confort alimentaire comparé  l’anneau gastrique 
-    le pylore est préservé d’où un risque de dumping syndrome  quasi-nul.
-    Pas de malabsorption donc peu de risque de carence et peu d’impact sur l’efficacité des traitements médicamenteux notamment les pilules contraceptives.
-    les voies biliaires restent accessibles aux investigations endoscopiques.
-    L’intestin grêle est respecté donc pas de risque d’occlusion 
-    Perte de poids rapide et importante comparable à celle obtenue après un bypass gastrique
-    En cas de reprise de poids la sleeve peut facilement convertie en un autre type de procédure (bypass gastrique, duodénal switch, etc.). Elle peut aussi être refaite quand la reprise de poids est liée à une dilatation du tube gastrique.

Inconvénients

-    Intervention irréversible du fait de la gastrectomie
-    Supplémentation à vie en vitamine B12 comme après toute gastrectomie

 

Comparée au bypass gastrique la sleeve permet une perte de poids similaire mais avec un moindre risque de carences et de complications à long terme. Elle est pour nous l’intervention à proposer en premier lieu dans la majorité des cas.

 

Références Bibliographiques

Gill RS, Birch DW, Shi X, Sharma AM Karmali S. Sleeve gastrectomy and type 2 diabetes mellitus: a systematic review. Surg Obes Relat Dis 2010 ; 6 : 707-13.

Buchwald H, Estok R, Fahrbach K, Banel D, Jensen MD, et al. Weight and type 2 diabetes after bariatric surgery: systematic review and meta-analysis. Am J Med 2009 ; 122 : 248-56 

bottom of page